(Shanghai Chaos)
"Je me tenais au bord dangereux des fous, à leur lisière pour ainsi dire. Je ne chavirais pas mais tout le temps, je me sentais en péril, comme s’ils m’eussent attiré sournoisement dans les quartiers de leur ville inconnue." Céline
Vu depuis le métro, on aurait dit un paysage de guerre, totalement dévasté. Cela n‘a pas été tout de suite évident d’aborder. Mais en mal d’exotisme, il vous prend l’envie d’aller quand même un peu plus loin, pour savoir si on aura la force de retrouver sa raison. On se laisse alors glisser dans des rues devenant de plus en plus molles à mesure qu’on avance, entre leurs maisons baveuses, les fenêtres fondantes et mal closes. Sur votre douteuse rumeur s’entrebâillent les portes, le linge fume au passage, quelques fantômes vous frôlent. Hurlant ou souriant, mais tous paisibles. Répression oblige. L’omnipotence du nouveau Shanghai en arrière-plan montre qu’il se déroule bien ici les dernières scènes rurales de la mutation d’une ville qui ne se refuse rien pour figurer dans les avants post de la modernité.
©Photos Flavien Menu
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1 commentaire:
C'est exactement ça, je crois.
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