30.9.08

TL

(Transcending Life)

C'est l'histoire du village Nikola-Levinets dans la toundra russe découvert par l'architecte Vladimir Shetinin. Il s'est dit que cet endroit serait bon pour lui, et pour son art. Alors avec un ami, Nikolai Polisskii, ils ont décidé de construire des œuvres à partir des débris naturels qu'ils avaient sous la main. Les sculptures devenant trop grosses, ils ont demandé aux villageois de venir les aider, ils ont ainsi former une "brigade" avec les charpentiers et les artisans.
Vu qu'il commençait à y avoir des installations un peu partout, avec des formes et des matériaux hétéroclites, ils ont décidés d'ouvrir une biennale.
Archstoyanie est née. Et ça fait huit ans qu'elle existe.
De grands architectes russes ont collaboré de manière spontanée à cette initiative, bel exemple de générosité, permettant ainsi à un tout petit village de devenir lieu d'accueil d'un mouvement d'une ampleur nationale, et désormais internationale puisqu'ils ont été exposé à la biennale de Venise.

28.9.08

PA

(Plantes & Architecture)

"Alors que la formulation entre architecture et paysage suggère typiquement des bâtiments au sein d’un large environnement englobant, j’ai choisi de les considérer tous deux au même niveau. Ici les plantes présentent un environnement d’une échelle et d’une valeur égale aux structures construites – une nouvelle façon de résumer l’architecture, je voudrais y croire. Non plus dessiné depuis les thèmes de la nature et des plantes, ni encore fixer d’une façon rigide et artificielle dans une copie formelle tel que le style géométrique des jardins européens, aucun élément ne doit dénier ou éclipser l’autre, plutôt établir une relation hiérarchique abstraite, d’une manière qui évite les comparaisons de valeurs entre le naturel et le fabriqué par l’homme ; en somme, sur quelque chose de plus essentiel en architecture.

Au lieu de considérer les lacs, les rivières, les collines, les forêts, les champs,… très loin de l’environnement construit, j’ai cherché des moyens pour dessiner la nature comme une chose suffisamment proche pour être indiscernable de l’architecture. L’idée est de donner le même soin et l’attention équivalente pour créer des espaces architecturaux et naturels. La frontière, floue, nous permet de vivre dans une indivisible proximité avec tout le reste de l’environnement –nouveau, incluant la vision d’une architecture qui transcende les concepts rigides de la ville. Subtile et souple, l’espace devient imperceptiblement pont entre architecture et les différentes choses autour de nous."

Extrait de Small Images, de Junya Ishigami, édité à l'occasion du pavillon japonais à la biennale de Venise.



27.9.08

ES

(Esther Stocker)


(+)

26.9.08

UD

(Uncanny Dressing)

Une magnifique série de photographies où les vêtements prennent une place prépondérante sur les corps.
Un jeu subtil offert par le groupe suisse GNEBORG


25.9.08

CH

(Contamination Héroïque)

C'est l'histoire d'anglais obsédés par la culture populaire américaine...
Une bien belle série photo par Steve Schofield .


21.9.08

RS

(Réalité Sublimée)
Ces images d'une beauté immaculée, fournies par Vincent Fournier(à droite) ne sont pas sans rappeler l'ésthétique des décors de THX 1138, premier film de Lucas inspiré lui même du chef d'œuvre de Kubrick 2001: Odyssée de l'espace (qui nécessita 35 décorateurs de plateau).

15.9.08

WC

(Web Communication)

Un post rapide pour parler de com' sur un projet, le batiment de logement à Copenhague de BIG et JDS (anciennement PLOT).
Ils ont conçus un site pour les clients. Il permet entre autre de voir tous les plans et de savoir si les apparts sont libres.



A noter pour ceux qui ne connaissent pas, la conférence de Julien de Smet (ici) au pavillon de l'arsenal.
Et pour ceux qui connaissent, et qui ont toujours envie d'en savoir plus, voici le blog inauguré il y à peu.

14.9.08

EP

(Event Production)

Theoretical submission for the Japanese Design Competition NTT DoCoMo 2006
by Timothée Boitouzet, Younes Diouri, Olivier Lacombe and Antoine Maitre


"The places of present-day architecture cannot repeat the permanencies produced by the force of Vitruvian firmitas. The effects of duration, stability, and defiance of time's passing are now irrelevant. The idea of place as the cultivation and maintenance of the essential and the profound, of a genius loci, is no longer credible in an age of agnosticism; it becomes reactionary.
Yet the loss of these illusions need not necessarily result in a nihilistic architecture of negation. From thousand different sites the production of place continues to be possible. Not as revelation of something existing in permanence, but as the production of an event."

Ignasi de Sola-Morales, Differences, Harvard Design Magazine (Fall 1997)

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Competition Theme:

What new kinds of public space exist in a society sustained by ambient intelligence (ubiquitous computing)?

Public spaces are places for communication between people and things. What public spaces appear when new communications have arisen in a society that has d

eveloped ubiquitous computing technology (ambient intelligence)? We are calling for proposals for these immanent new spaces. A "mobile" is not limited to the function of making telephone calls, but has come to be used for communication between person and person,

between person and thing, between thing and thing, and its appearance has undergone great changes. As a result, it is a personal surrogate that enables a variety of services and communications with things. Taking the “mobile" as a new communication tool, its current form is perhaps incongruous.

Our proposition was a critical utopia, a childish vision of a world where communication ad space has nothing to do together. You can live physically disconnected from the others.

Is this nightmare's world, the body loses his utility. By a proposition an architecture/landscape planning of physical events, we come back to the basics of architecture as a physical feeling, as a body apprehension. To express this idea, the reader will go through a physical apprehension of the pannel through the use of 3d glasses he has to tear off from the submission.

And here is the submission (the pannel is opening itself by tearing off the glasses).


13.9.08

EC

(Espace Crécyen)
Une installation electro-fantasmagorique par Exyzt pour Etienne De Crécy



12.9.08

WL

(Waking Life)
(par Martin;-)
L’image est presque dessinée, l’arrière plan mouvant, les couleurs perdent des nuances mais elles se saturent, les personnages se transforment. Ce film est une succession perpétuelle de rêves, dans lesquels le héros se réveille continuellement, confondant ainsi réalité vécue et rêve éveillé. Ce long métrage est dit rotoscopique, c'est-à-dire que chaque image prise par une caméra numérique est ensuite retouchée.
Dans les multiples rencontres que le personnage fait, il s’entretient sur des thèmes touchant à la réalité, le livre arbitre, la liberté, la négativité, la peur, les situations. Les personnages sont déconnectées de la réalité mais ne parle que d’elle, le héros leur parle sans aucune raison, c’est en soi comme un rêve.

Le réalisateur, Richard Linklater, semble dans quelques uns de ses films se nouer fidèlement à l’ambiance de PhillipK. Dick. Cette écrivain, plus ou moins science-ficitionniste, traite plus de la paranoïa, de dystopie (l’inverse de l’idéal de l’utopie), et surtout comme dans Waking Life de l’inversion réalité vécue/rêve éveillé.



11.9.08

VC

(Vague Créative)

Insight nous ravi ici avec sa campagne de pub dopamine, mélange improbable de situations aquatiques (réelles) et de postures surfistiques.






10.9.08

LH

(Là-Haut)

Mode d'emploi :
1- Aller à Tokyo.
2- Se perdre dans le métro, de préférence vers 23h30 pour ne pas pouvoir rentrer.
3- Sortir à l'air libre.
4- Trouver un escalier de secours, de préférence le long d'une voie de JR, pour une vue plus dégagée.


de Yoyogi-koen (Tomigaya cross) vers Shinjuku

D'un toit de Shibuya (c. Daniel Spruth)

D'un toit plutôt célèbre de Aoyama

9.9.08

FD

(Faible et diffuse)

par Andrea Branzi
(et Albane;-)

"Le XXIe siècle démarre lentement, sans plans d’ensemble ni modèle spécifiques de développement. Après le XXe siècle, longue période de transformations violentes, et de révolutions provoquées par la mécanique et sa quête de symboles forts et de solutions définitives, une nouvelle aire commence, marquée par une attente sans fin et un progrès sans le moindre but.
Laissons derrière nous les citadelles imprenables de l’ancienne modernité pour commencer plutôt par utiliser des processus cognitifs interactifs et par provoquer des transformations environnementales tant réversibles que silencieuses. Notre modernité est une modernité nouvelle, capable de transformer les énergies faibles et diffuses de la nature. Loin d’engendrer le tumulte de la mécanique, ces énergies, à l’image des étoiles et des planètes, peuvent soulever les océans du monde, chaque nuit, sans produire le moindre bruit.

Le concept de « faiblesse » auquel nous faisons référence n’évoque pas l’idée de faille. Il suggère au contraire de nouvelles formes de perception et de transformation du monde, suivant des processus diffus, des stratégies réversibles, des domaines transversaux et une logique « vague » plutôt que géométrique. Il suggère les vertus de la modestie et de la prudence contenue dans tous ces modèles imparfaits et incomplets qui suivent des stratégies élastiques et peuvent, par conséquent, saisir la nouveauté et faire face à l’imprévu et à la complexité qui peut en résulter.
Ainsi, une modernité nouvelle voit le jour, plus proche de la nature et des innovations constantes que celle-ci génère. Elle suit les énergies climatiques, génétiques et géologiques de l’agriculture, et peut produire des fleurs en série, jardins évocateurs où la technologie atteint l’apogée de sa performance esthétique.
Zygmunt Bauman nous parle d’une « modernité liquide » (« liquid modernity ») qui ne possède pas de forme propre, mais tient à suivre un flux de temporel de transformations. Cette modernité devient son seul juge, poursuivant sa propre modernisation. Elle génère des paradigmes où la liberté individuelle et les processus de liquéfaction du système général coïncident.
Cette coïncidence ultime du sujet et du système, de l’individu et de la société, amène une nouvelle définition de la métropole comme vaste gisement génétique : une réalité urbaine où l’architecture n’établit rien d’autre qu’un faible système conjonctif lié à un entassement de présence humaine, de relations, d’intérêts et d’échanges qui remplissent totalement l’espace.
Par conséquent, la métropole de l’âge informatisé n’est pas tant un capital technologique qu’un territoire humain, fort de sa pleine capacité à associer son A.D.N. à celui d’autres au sein d’une économie d’échange et d’un commerce d’expansion. L’énergie profonde et légère d’un arbre nourrit toutes les technologies, tant esthétiques que structurelles, d’une nouvelle architecture."

extrait du catalogue de l’exposition blossoming gap , Rendel & Spitz gallery, Germany, 2003





5.9.08

HH

(Hommes-Hyènes)

Pieter Hugo a créé la série The Hyena and Other Men lors d’un séjour au Nigeria avec une troupe de dompteurs et leurs hyènes, singes et serpents domestiqués. Les hommes et leurs animaux posent dans des environnements urbains déserts. Prises entre deux spectacles de rue, les photographies dégagent une sérénité qui bouleverse la tension physique des animaux et de leurs dresseurs. La complexité de la relation entre l’animal et son maître, nuancée par les luttes de pouvoir, de possession et d’affection, est palpable.