30.5.13


Atlas Mnémosyne
Aby Warburg




La création constante d’une distance entre soi et le monde extérieur, tel est sans doute ce qui constitue l’acte fondamental de la civilisation humaine. Si l’intervalle ainsi crée forme le substrat d’une création artistique, alors les conditions sont réunies pour que la conscience de cette distance revête une fonction sociale durable, dont l’oscillation rythmique entre immersion dans la matière et retour à la sophrosyne donne à voir le mouvement cyclique entre une cosmologie de l’image et une cosmologie du signe. Il s’agit là d’un instrument d’orientation spirituelle dont le bon fonctionnement ou la défaillance ne déterminent rien de moins que le destin de la culture humaine. L’homme artiste qui oscille de la sorte entre une conception religieuse et une conception mathématique du monde se voit assisté par la mémoire - collective ou individuelle - d’une manière toute particulière: non contente de créer un espace de pensée, celle-ci renforce en effet les deux tendances qui constituent les pôles limites du comportement psychique : la contemplation calme d’une part, et la ferveur orgiaque de l’autre. La mémoire mobilise un fonds héréditaire inaliénable, mais elle ne le fait pas à des fins avant toutes protectrices - au contraire : c’est toute la fureur de la personnalité croyante, phobique et passionnelle, bouleversé par le mystère religieux, qui se projette dans l’oeuvre d’art et contribue à former son style, tandis que pour sa part la science, par son caractère descriptif, conserve et transmet la structure rythmique où les monstres de l’imagination se donnent comme des guides de vie pour l’avenir. Parce qu’elles attestent la tension polaire inhérente à l’acte de création artistique - entre l’imagination identificatrice et raison distantiatrice - les images fournissent une ressource immense, et pourtant trop peu exploitée à ce jour, à qui vent comprendre les phases critiques d’un tel processus. Entre l’imagination qui s’empare de l’objet et la pensée conceptuelle qui le contemple à distance, se situe ce que l’on appelle l’acte artistique, qui n’est autre qu’une manipulation tactile de l’objet aboutissent à son reflet plastique ou pictural. Cette duplicité de l’art, entre une fonction que l’on pourrait dire anti-chaotique - dans la mesure où la forme artistique implique un choix et une clarification des contours d’un objet singulier - et le culte que voue à l’idole créer celui qui la contemple, procède de ces embarras de l’esprit humain qui devraient constituer le véritable objet d’une science de la culture dévolue dévolue à l’histoire psychologique illustrée de l’intervalle séparant l’impulsion et l’action. Le processus de dé-démonisation du patrimoine héréditaire des impressions phobiques, qui embrasse dans le langage gestuel toute la gamme des émotions, de l’abandon intérieur jusqu’au cannibalisme meurtrier, imprime dans la dynamique de mouvement humain - y compris aux stades intermédiaires situés entre les deux pôles limite de l’orgiasme, soit les diverses actions que sont se battre, marcher, courir, danser, saisir - les contours d’une expérience inquiétante, que l’homme cultivé de la Renaissance, élevé dans la discipline de l’Eglise médieval, considérait comme un domaine interdit où seuls avaient le droit de s’ébattre les esprits impies livrés à leur tempérament déchainé. A travers son matériel iconographique, l’Atlas Mnémosyne entend illustrer ce processus, que l’on pourrait définir comme la tentative d’assimiler psychiquement, à travers la représentation de la vie en mouvement, un certain nombre de valeurs expressives préexistantes.

Fondée sur ce matériel iconographique dont les reproductions composent le présent atlas, Mnémosyne propose avant tout un inventaire des préfigurations antiques ayant contribué, à l’époque de la Renaissance, à forger le style de la représentation de la vie en mouvement.
Etant donné l’absence en la matière de travaux préparatoires proposant un aperçu général et synthétique, une telle étude comparatiste devait se limiter à l’analyse de l’oeuvre de quelques artistes majeurs; mais il lui fallait du même coup essayer de comprendre, au moyen d’une exploration socio-psychologique approfondie, le sens et la fonction de ces valeurs expressives conservées dans la mémoire - autrement dit de saisir quelles opérations mentales celles-ci mettraient en oeuvre. 
Dès 1905, l’auteur s’était vu s’encourager dans de telles tentatives par l’étude d’Osthoff sur le caractère supplétif des langues indo-germaniques : cette étude démontrait en substance qu’un changement de radical pouvait s’opérer dans certaines formes de verbes conjugués et le comparatif de certains adjectifs sans affecter l’identité énergétique de la qualité formelle de l’expression lexicale de base. Au contraire : l’apparition d’une expression portant un radical nouveau produisait même une intensification de la signification première.
Un processus analogue peut s’observer mutatis mutandis dans le domaine du langage  gestuel qui donne leur forme aux oeuvres d’art; ainsi quand la Salomé dansante de la Bible s’avance à la manière d’une Ménade grecque, ou quand Ghirlandaio, tout à fait consciemment, représente une servante portant une corbeille de fruits sous les traits d’un Victoire d’arc de triomphe romain.
C’est dans les régions de la fureur orgiaque collective qu’il faut chercher la matrice qui imprime dans la mémoire les formes expressives de l’émotion intérieure la plus grande, pour autant que celle-ci se laisse exprimer dans le langage des gestes. Ces engrammes de l'expérience passionnée s’y gravent avec une telle intensité qu’ils survivent dans la mémoire comme patrimoine héréditaire, et servent de modèle aux contours que crée la main de l’artiste lorsque, par son entremise, les valeurs les plus hautes du langage gestuel aspirent à prendre forme et à paraitre au jour. 
Les esthètes hédonistes gagnent à bon compte l’approbation du public des amateurs d’art lorsqu’ils expliquent une telle mutation formelle par le plaisir que procure une plus grande ligne décorative. Libre à qui veut de se contenter d’une flore composée de plantes les plus belles et les plus odorantes : ce n’est pas d’elle qu’on pourra tirer une physiologie du cycle végétal et de la montée de sève, car celle-ci ne se révèle qu’à celui qui explore la vie dans le réseau de ses racines souterraines.
Le triomphe de l’existence, préfiguré dans la plastique antique, montrait une bouleversante antinomie entre affirmation de la vie et négation du moi, et tel il se présentait devant l’âme des générations ultérieures, qui voyaient sur les sarcophages païens Dionysos ivre conduisant son cortège orgiaque, et sur les arcs de triomphe romains la marche triomphale de l’empereur.
Dans ces deux exemples emblématiques, un souverain emporte à sa suite un mouvement de foule; mais tandis que la Ménade brandit en l’honneur du dieu de l’ivresse le jeune bouc déchiqueté dans un accès de démence, les légionnaires romains livrent à César les têtes coupées des barbares comme un tribut exigé par l’ordre étatique (l’empereur, du reste, est célébré sur les reliefs comme le représentant de la sollicitude impériale envers ses vétérans)
Il est vrai que le Colisée, à quelques pas de l’arc de Constantin, rappelait impitoyablement aux Romains du Moyen Âge et de la Renaissance que la pulsion primitive de sacrifice humain avait conquis son lieu de culte au coeur de la Rome Païenne; et Rome a gardé jusqu’aujourd’hui cette dualité inquiétante, moitié couronne de l’imperator victorieux, moitié palme du martyre.
La discipline ecclésiastique du Moyen Âge, qui voyait dans la divinisation des empereurs son implacable ennemi, aurait à coup sûr détruit un monument comme l’arc de Constantin, si l’ajout postérieur de bandes en relief n’avait permis à la geste de l’empereur Trajan de subsister sous le couvert de Constantin.
Une légende vivante chez Dante avait permis à l’Eglise elle-même d’infléchir dans un sens chrétien la glorieuse autocélébration des reliefs de Trajan. Le célèbre récit de l’empereur qui prend en pitié une veuve implorant la justice constitue sans doute la plus subtile tentative pour transformer, à la faveur d’une inversion énergétique de l’interprétation, le pathos impérial en piété chrétienne : l'empereur, qui sur le relief intérieur de l’arc surgit au galop et piétine un barbare, devient justicier ordonnant à son escorte de faire halte devant la veuve dont l’enfant à été écrasé sous les sabots de la cavalerie romaine.

Caractériser le retour à l’antique comme le résultat d’une nouvelle conscience du fait historique et d’une empathie artistique affranchie de toute férule morale, c’est s’en tenir à un évolutionnisme descriptif inadéquat si l’on ne se risque pas en même temps à descendre au plus profond de l’intrication pulsionnelle qui noue l’esprit humain à une matière sédimentée au mépris de toute chronologie. Car c’est là que se donne à voir la matrice qui communique son empreinte aux valeurs expressives de l’exaltation païenne issues de l'expérience orgiaque originelle : le thiase tragique.
Il n’est plus nécessaire, depuis Nietzsche, d’adopter une posture révolutionnaire pour reconnaitre l’essence de l’Antiquité dans le symbole du double hermès Apollon-Dionysos. L’usage superficiel et quotidien de cette antinomie s’avère bien plutôt un obstacle à tout examen sérieux des oeuvres païennes, car elle empêche de saisir la sophrosyne et l’extase dans l’unité organique de leur fonction polaire au cours du processus qui consiste à forger les valeurs limites de l’expression humaine. 
Le déchainement effréné des mouvements expressifs qui accompagnent les dieux de l’ivresse, notamment en Asie Mineure, déploie toute la gamme des manifestations vitale cinétiques d’une humanité en proie à ses phobies - de l’abandon intérieur jusqu’à l’ivresse meurtrière - et cette ferveur paroxystique manifestée dans le culte du thiase à travers toutes sortes d’actions et de gestes intermédiaires - marcher, courir, danser, saisir, conduire, porter - se retrouve en écho dans la représentation artistique . Les contours du thiase sont une marque distinctive, essentielle et inquiétante, de ces valeurs expressives, qui, sur les sarcophages antiques notamment, parlaient directement à l’oeil des artistes de la Renaissance.
C’est avec une ambivalence particulière que la Renaissance italienne a tenté d’assimiler psychiquement ce patrimoine héréditaire d’engrammes phobiques. D’une part, les esprits nouvellement affranchis, tournés vers le mode, trouvaient en lui un aiguillon bienvenu; à ceux qui luttaient contre le destin pour conquérir leur liberté individuelle, il donnait le courage de communiquer l’indicible.
Mais parce que cet aiguillon s'exerçait sous l’espèce d’une fonction mnémique, autrement dit parce que la création artistique l’avait déjà passé au filtre de formes primitivement forgées, la restitution restait un acte qui, à mi chemin entre le dépossession pulsionnelle de soi et la maitrise consciente de la création formelle, bref entre Dyonisos et Apollon, indiquait au génie artistique le lieu psychique où celui-ci pouvait donner une empreinte propre à son langage formel le plus personnel.

La nécessité de se confronter au monde formel de valeurs expressives préexistantes - qu’elles soient présentes ou passées - constitue, pour tout artiste désireux d’imposer sa manière propre, une crise décisive. Mnémosyne, telle que nous la présentons ici, est née de l’idée que ce processus pouvait bien revêtir une signification proprement extraordinaire, et pourtant ignorée jusqu’ici, pour la formation du style de la Renaissance européenne: fort de son matériel iconographique, ce projet a pour ambition première de proposer un inventaire des empreintes primitives identifiables qui exigeaient de chaque artiste qu’il choisisse entre le rejet et l’assimilation psychique de cette masse d'impressions qui s’imposaient doublement à lui. 











6.5.13


An American Index of the Hidden and the Unfamiliar
Taryn Simon


Regarder l’index de Taryn Simon, l’équivalence entre le texte, l’image et la légende dont la rigueur témoigne une volonté objective - sinon scientifique - permet de voir et de comprendre l’Amérique un peu plus intimement. Photographier minutieusement, situer précisément, décrire sans commentaire, les planches qui résultent de ce travail d'investigation outrepassent le caractère uniquement artistique. C’est aussi là son intérêt, car même si l’on peut ressentir un certain maniérisme ou tout du moins un esthétisme - dans la répétition de la manière de photographier, l'obsession à produire des textes similaires sur des sujets aussi variés - il sensibilise à des dimensions politiques, économiques, administratives, religieuses, de sécurité... L’exhaustivité et l’objectivité de leur présence permet d’intégrer la variété et l’immense horizon des faits qui traverse la société américaine. En démultipliant les regards, en croisant les disciplines et les connaissances, et en les rangeant d’une manière totalement similaire, elle laisse l’imagination suffisante au lecteur pour se projeter dans tous ces univers. Il arrive même de penser que toutes ces photos aient pu être prises au même moment. Parviennent les murmures les oiseaux en quarantaine, le souffle des ventilateurs sur les piles de billets fraichement imprimés, l’odeur des saucisses du barbecue partagé en famille par un astronaute sur le départ. La neutralité apparente oblige à se concentrer plus intensément sur les détails qui sont discrètement livrés  dans les photographies ou les données ; offrant à décrire les choix, les démarches qu’elle a du effectuer pour obtenir les droits d’accès, les discussions, les refus, la patience.  A l’image des scientifiques qui accompagnait les expéditions vers les terres nouvelles et restituait par le langage universel du dessin leur découverte, Taryn Simon, en explorant une face cachée de la société apporte un témoignage et une certaine cartographie du monde américain d’aujourd’hui. 

Lucasfilm Archives, Props and Set Pieces
Skywalker Ranch
Marin Country, California

Protocol Droid RA-7
Luke skywalker X-wing fighter pilot jumpsuit
Boba Fett
EV-9D9
Indiana’s Jones’ bat and whip
Mannequins in Queen Amidala costumes
Ishi Tib head
Teebo head
Wampa Head
Ark of the Covenant
Death Star II Model
Chewbacca head
Top of the crate that held the Ark of the Covenant
C-3PO
R2-D2
Salacious Crumb
Power Drum played by Umpass-Stay & Ak-Rev in Jabba’s palace

Jury Simulator Deliberation Room with Two-Way Mirror
DOAR Litigation Consulting
Lynbrook, New York

Mock juries are an important part of litigation consulting, a little-known professional field with annual profits of approximately $3 billion.DOAR’s jury simulations offer attorneys the oportunity to practice case presentations as well as assess performances. The estimated cost of a single jury simultation is $60,000. They are most often employed on high-profile, high-stake cases, where cost is of little concern. Recently DOAR provided litigation consulting services to parties involved in the World Trade Center insurance litigation and the WorldCom Underwriters litigation. Participation of litigation consultants in trial preparations has many critics concerned that legal outcomes will increasingly depend on one’s ability to pay. 
Jurors for DOAR simultations are jury eligible individuals from jurisdiction where the actual case will be tried. They are recruited to accurately reflect the sociologdemographis backgrounds of that juridiction’s population. They are paid between $150 and $500 per dayx to participate in the simulation. All parties sign a confidentiality agreement. 

Akal Security 
Company Headquarters, Sikh Dharma Community
Espanola, New Mexico

Akal, one of the largest security companies in the US provides security for private and government sites. The company is managed by members of the Sikh Dharma religious community, which identifies self-defense and the protection of defenseless as duties of the highest honor.The federal government is Akal’s chief client, which contracts totaling over $1 billion. The company is the primary provider of guards to US federal courthouses and has contracts with the Department of Homeland Security, Immigration and Customs Enforcment, Federal Protective Services and the US Army.
The US based Sikh Dharma community was founded in 1971 by the late Indian-born Sikh spiritual leader and Kundilini Yoga Master, Yogi Bhajan. The community consists primarily of American-born converts. Yogi Bhajan advised disciples to build profitable companies that reflect Sikh spiritual goals. In addition to Akal, members of the Sikh Dharma community also manage diverse entreprises involving helath foods ( Yogi Tea, Golden Temple Cereals and Peace Cereals ), technology consulting ( Khalsa Consulting ) and yoga centers ( Yoga West ) 

Cryopreservation Unit
Cryonics Institue
Clinton Township, Michigan

The Cryonics Institute is a non-profit, member-run corporation which offers cryostasis (freezing) services to individuals and pets upon death. Cryostasis is practiced with the hope that lives will ultimately be extended through future developments in science, technology, and medicine. When, and if, these developments occur, members hope to ba awakened to an extend life in good health and free from disease or the aging process. Cryostasis must begin immediately upon legal death. Aperson or pet is infused with ice-preventive substances and quickly cooled to a temperature where physical decay virtually stops. They can be kept in this state indefinitely. For an additional cost, Cryonics Institute personnel wait out the last hours of an individual’s terminal illness and immediately begin cooling and cardiopulmonary support upon death in order to limit brain damage.
At present, the Cryonics Institue cryopreserves 74 legally dead human patients and 44 legally dead pets. It charges $28,000 for the process if it planned well in advance of legal death and $35,000 on shorter notice. The cost has not increased since 1976 when the Cryonics Instotute was etablished. The Institute is licensed as a cemetary in the state of Michigan.

Bureau of Engraving and Printing
US Department of the Treasury
Washington, District of Columbia

The Bureau of Engraving and Printing (BEP) designs and manufactures American paper currency and security documents for other federal government agencies. The BEP also reimburses individuals and businesses for paper money that has been irreparably damaged; a service used most often by victims of flood, fire, or other natural disasters. Producing 35 million notes per day with a total value of approximately $635 million, 45 percent of the notes printed are $1 notes. Notes are printed on a cotton and linen rag paper. Each year, 95 percent of the notes printed are used to replace those already in circulation.
The US government began printing paper money in 1861 to help protect against coin counterfeiting. Nicknamed greenbacks, these early bills were issued to finance the Civil War. Recent advancements in copying and printing technologies have raised the incidence of counterfeiting. Since 1996, the BEP has been adding security features to its paper money, constituting the first major production change since 1928. BEP enhances designs every seven to ten year. The illicit manufacture of US currency, including the altering of genuine currency, is punishable by a fine of up to $5,000 and by emprisonment up to 15 years. Currently, the US dollar is the most frequently used currency in the world. The $100 note has been the largest denomination in circulation since 1969.

Cheyenne Moutain Directorate, Recreationnal Basketball Court
Chamber D
Colorado Springs, Colorado

Cheyenne Moutain Directorate (CMD) was built to project personnel and equipment from a thermonuclear weapon attack. Designed by Parsons Brinckheroff, CMD was built in the early 1960s as US-Canadian response to potential Cold Wat threats. It serves as an undergound surveillance post where the US and Canadian governments defend North America borders by scanning for enemy intruders. The complex is built inside a hollowed out natural mountain. Its structure and supplies can sustain life within the mountain for at least one month.
Overseen by the Army Corps of Enginneers and executed by the Utah Mining and Construction Company 1.5 million pounds of TNT was used to excavate 700,000 tons of granite. To protect the mountain’s integrity and to prevent implosion, 110,000 rock-bolts ( 6 to 32 feet in lenght ) and 7,164,080 sqUare feet of wire mesh support the mountain’s interior tunnel system. All rock-bolts undergo annual testing, CMD’s main entrance is a 1/3 mile long tunnel leading to a pair of 25 ton blast doors. Its building’outer shell is made of low-carbon steel plates. The walls and tunnels are designed to attenuate Electro Magnetic Pulse (EMP°
The mountain contains divisions of the North American Aerospace Defense Command (NORAD), US Northern Command, US Strategis Command, and Air Force Space Command. CMD is the central data collection and coordination installation for many early warning, detection, and defense centers.

Nixon Gift Vault
US National Archives and Records Administration
College Park, Maryland

President Richard M. Nixon is the only US President whose presidential materials and records are governed by the 1974 Presidential Recordings and Material Preservation Act (PRMPA). This Act of Congress stipulated, among other things, that presidential materials related to abuse of governmental power be processed and retained by the National Archives in the Washington DC area.
After Nixon’s resignations in 1974 as a result of the Watergate scandal and an impending threat of impeachment, clonflict ensued over custody of his presidential materials and recordings. These include millions of documents, thousands of hours of audio recordings and film reels, hundreds of thousand of photographs, and thousands of gifts from dignitaries and the public. Until his death in 1994, Nixon made sustained efforts to block the US National Archives and Records Administration (NARA) from processing and releasing president materials. To this day, there are Nixon White House Tapes that have neither been processed nor made available to the public.  

Avian Quarantine Facility
The New York Animal Import Center
NewBurgh, New York


All imported birds that are not of US or canadian origin must undergo a 30 day quarantine in a US Department of Agriculture animal import quarantine facility. The quarantine is mandatory and at the owner’s expense. Birds are immediately placed in incubators called isolettes that control the spread of disease and prevent cross-contamination by strategically placed Hig Efficiency Particulate Air Filters. Before each quarantined bird is cleared for released, it is tested for Avian Influenza and Exotic Newcastle Disease.
The New York Animal Import Center opened in 1980 at Stewart International Airport in NewBurgh, New York. The center is adjacent to one of the runaways, providing for secure transfer of animals to the guarded facility. Each year they process upwards of 4,000 horses, 400 swine, 40 llamas, 50 zoo ruminants and 1,100 different species of birds. In order to maintain bio-security integrity, all employees must wear government issued clothing. Persons entering and leaving quarantine areas must wash their boots in a chemical footbath. Before entering or leaving the facility or traveling between some og the barns, employees must take showers. The World Health Organization maintains that an Avian Flu pandemic is inevitable. 

NASA, The beach House
John F.Kennedy Space Center
Cape Canaveral, Florida

American actronauts have traditionnaly spent their last, pre-departure moments with family and loved ones at the NASA Beach House which is situated within the Kennedy Space Center on a secluded section of Neptune Beach. The Beach House is intented to offer at last break from an astronaut’s rigorous schedule prior to liftoff. 
Built in 1962 ad purchased by NASA in 1963 for $32,500, the Beach House was originally called the Astronaut Training and Rehabilitation Building. Its official current title is the Kennedy Space Center Conference Center. The house is located between the launch pads for Air Force’s newest rockets, Atlas 5 and Delta 4. The Atlas pas, Launch Complex 41 can be seen in the background. Pluto-Bound New Horizons launched from this pad.
Every astronaut since the beginning of the Shuttle Program has visited the Beach House prior to launch. All guests must pass a primary contact physical by a NASA flight Surgeon prior to entering and socializing with the derpating shuttle crew, who are kept in quarantine leading up to the launch. Customarily, the Beahc House prelaunch meal is a barbecue or picnic.