24.3.10

VS

(Ville Spatiale)
"Les transporteur-chenilles sont une des véhicules chenilles utilisé pour transporter les navettes spatiales depuis le bâtiment d’assemblage de la NASA jusqu’au complexe de lancement 39. Ils étaient originellement utilisés pour transporter les fusées Saturne 4 et 5 durant les programmes Apollo, Skylab et Apollo Soyouz. Actuellement, ils sont en service pour le transport de navettes spatiales. Le transporteur-chenille porte les plateformes de lancement mobiles et après chaque lancement rentre dans la base d’assemblage.
Nous ne sommes pas sûr si nous pouvons parler ou spéculer sur les relations entre les véhicules chenilles et l’architecture ou l’urbanisme, mais pourquoi pas ?. Il y a juste quelques jours nous avons publié un post sur la ville spatiale de Yona Friedman ou celui-ci suggère des structures mobiles et temporaires à la place des principes structurels rigides et inflexibles de l’architecture traditionnelle. Cela nous conduit à parler de l’expérimentation avec les structures et les technologies spatiales. Pourrions nous arriver à d’autres types de villes ?


Selon Friedman, le développement des villes est imprévisible, ce qui ne permet pas aux urbanistes de dessiner une ville propre à ses habitants. Dans son manifeste, l’Architecture Mobile, quelques uns des 10 points pour une nouvelle architecture énoncent que la nouvelle société urbaine ne serait pas uniquement décidé par les urbanistes mais aussi par les structures, reflétant les avancées des technologies modernes. Ceci ne ressemble-t-il pas aux images des chenilles ?
Dans le point 9 de son manifeste, Friedman écrit : la structure qui forme la ville devrait être un squelette qui serait occupable à souhait. Les additions à ce squelette correspondraient aux désirs de chacun des habitants.


Quittons Friedman et rapprochons nous des idées d’Archigram où tout, absolument tout, devient soudainement architecture. Sachant cela les chenilles n’auraient sans doute aucun problème à être en concurrence avec les structures d’Archigram. Pouvons nous référer les chenilles comme une Walking city ? Même lorsque Peter Blake parle de ces impressions concernant Walking City il voit les structures permettant les décollages à Cap Kennedy, il y voit en fait les bâtiments d’Archigram, qui sont devenus réalité. Le design crée par les ingénieurs de la NASA est en fait très proche des axiomes de la philosophie des anglais : mobilité, flexibilité, impermanence.
Mais aussi en accord avec les idées de Ron Herron (membre d’Archigram) proposées en 1964 pour Walking city. Dans un article du journal d’avant-garde Archigram, Ron propose des bâtiments massifs avec des structures robot mobiles, doté de leur propre intelligence, qui peuvent librement arpenter le monde, bouger où les ressources et la main d’œuvre sont disponibles. Plusieurs Walking cities peuvent aussi s’interconnecter entre elles pour former une Walking Metropoolis lorsqu’il en est besoin, et ensuite se disperser lorsque la concentration du pouvoir n’est plus nécessaire.

L’influence de ces avant-gardes a survécu par delà les 50 dernières années, jusqu’à maintenant, aussi bien dans l’imaginaire que stimule ces structures spatiales ou certains travaux comme Crawler Town de Dave DeGobbi."


Cet article provient directement de l'excellent Dpr Barcelona, que je vous invite vivement à consulter.

5.3.10

AP

(AutoPia)

« Comme les générations passées d’intellectuels anglais se mettaient à l’italien pour lire Dante dans le texte, c’est pour pouvoir lire Los Angeles dans le texte que j’ai appris à conduire »



Reyner Banham Loves Los Angeles est un documentaire commandé en 1972 par la BBC pour vulgariser l'ouvrage Los Angeles: The Architecture of Four Ecologies, publié un an plus tôt.
Affublé d'un look 70's, l'auteur arrive à l'aéroport, insère une cassette-guide-touristique dans sa voiture de location et nous entraîne dans une mise en scène de lui même pour nous faire partager le Los Angeles way of life. Une ode à la "supercity of the future" où l'on découvre sous le soleil californien, de nombreuses facettes de la ville, de Venice Beach au Downtown, des stations-essence à la maison Eames.
Ce documenaire nous raconte aussi l'essence du travail de Banham : enjamber le vide entre la culture populaire et les études urbaines critiques pour redéfinir les formes contemporaines de recherches. Il fait des allers retours permanent entre culture "haute" et "basse" utilisant des techniques de médias de masses couplées à l'autodérision, toutefois ponctuées d'interventions au language savant, et revisite ainsi le contexte contemporain des villes.


Le documentaire entier est à visionner ici.