18.2.11

OP

(Obsolescence Programmée)
Même si le ton du documentaire "Prêt à jeter" peut agacer au premier abord par son coté solennel et dramatisant, il est bon de s'y laisser doucement glisser pour comprendre un des mécanismes principale de la société de croissance dans laquelle nous évoluons, celui de l'obsolescence programmée des produits. Promenant la caméra à travers l'histoire du XXe siècle et les quatre coins du monde, il nous propose une vision large et pédagogique de cette notion sur laquelle nous nous sommes tous au moins un jour malheureusement confronté face à la piètre qualité d'un produit récemment acheté et qui nous reste entre les mains, avec comme seule solution le jet et le rachat. Voici le pitch:

"Dans les pays occidentaux, on peste contre des produits bas de gamme qu'il faut remplacer sans arrêt. Tandis qu'au Ghana, on s'exaspère de ces déchets informatiques qui arrivent par conteneurs. Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et à jeter toujours plus ne date pas d'hier. Dès les années 1920, un concept redoutable a été mis au point : l'obsolescence programmée. "Un produit qui ne s'use pas est une tragédie pour les affaires", lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée. Peu à peu, on contraint les ingénieurs à créer des produits qui s'usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs. "À l'époque, le développement durable n'était pas au centre des préoccupations", rappelle Warner Philips, arrière-petit-fils des fondateurs de la marque du même nom. Mais alors que les ressources de la planète s'épuisent, rien n'a changé. "La logique est croître pour croître", note Serge Latouche, professeur émérite d'économie à l'université de Paris 11. Tournée en France, en Allemagne, en Espagne, au Ghana et aux États-Unis, nourrie de nombreuses archives et interviews, avec, pour fil conducteur, le test d'une imprimante récalcitrante, cette démonstration minutieuse débusque les avatars de l'obsolescence programmée et leurs répercussions. Elle esquisse aussi d'autres modèles économiques : de la décroissance, prônée par Serge Latouche, à une industrie qui produirait et recyclerait à l'infini, à l'image de la nature. Une investigation passionnante, qui, l'exaspération une fois passée, amorce la réflexion."

Le documentaire est à regarder ici
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Pour les photos, c'est Pieter Hugo.
Merci à Gaetan

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