30.1.10

SP

(SESC Pompéi)

Le centre sportif SESC Pompéi à Sa Paulo (1982) est un vaste complexe sportif et culturel composé d'une ancienne usine réhabilitée articulée avec un bâtiment brutaliste regroupant plusieurs salles de sport superposées, mais aussi une bibliothèque, un théâtre un restaurant communautaire et un café. Pendant l'été, avec l'ajout de brumisateur sur la promenade en caillebotis,il devient le rendez vous de tous les Paulistes et prend des allures de plages, au milieu du béton ultra-brut et de la sauvagerie urbaine


29.1.10

LR

(LogoRama)

Envahi, étouffé, paralysé par le marketing, la publicité, les logos... cela fait du bien de voir une touche de fraîcheur créative décomplexée et audacieuse qui se joue des enjeux commerciaux pour offrir une oeuvre graphique d'un genre nouveau et instantanément familière.

"Spectacular car chases, an intense hostage crisis, wild animals rampaging through the city and even more will have you at the edge of your seat in..."



Le court métrage est à regarder entièrement ici,
et une interview bonus des créateurs H5 par

27.1.10

PO

(Pensée Oblique)

Claude Parent est en ce moment à la cité de l'architecture jusqu'au 02 mai. Cela laisse le temps d'aller voir une exposition complète sur l'œuvre du théoricien de la pensée oblique. Vous pourrez y remarquer une collection de dessins originaux de grands formats, parfois à la limite de la mauvaise science fiction, toutefois impressionnant au regard de certaines images virtuelles actuelles, plutôt esclaves de la machine que fruits de l'illustration d'un véritable propos utopique.




Drawing and Motive

"Much of the most memorable or most definitive architecture comes forth at a moment when a set of ideas exists as a form of attack: a retort to another set of ideas. The pressure of rethoric or drive needing to shout loudly, to insist, awaken reveal. The action will vary according to the temperament of the author and the means may well be highly conscious of the means used by the imagined adversary, wether this is an architect of an opposite persuasion or a sluggish and indifferent public. A parody of drawn mannerisms, or deliberately chosen 'cool' in response to hot, or sparse in response to complex, closely paralleling the architecture itself or its cultural background. Thus the extraordinary clarity, fierceness and buildable rhetoric of the work that came out of the immediate post-Revolutionnary Russia attacked on all fronts through composition, graphics, colour, film, music, material and, of course the power of the accompanying verbal rethoric. As such, it can be seen as a coherent piece. "

Peter Cook

20.1.10


Saveur Barthes
Roland Barthes



L'émission les Nouveaux chemins de la connaissance sur France Culture est cette semaine consacré à Barthes. Les trois premiers podcasts sont à consulter ici.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore tout à fait cet être acerbe, anti-positiviste notoire, férocement anti-bourgeois mais génialement lucide dans l'analyse du monde contemporain, il y a un parcours pédagogique préparé par le Centre Pompidou

Et pour approfondir votre connaissance de l'œuvre et de la pensée de Barthes vous trouverez ici les retranscriptions sonores des cours Comment vivre ensemble et Le neutre qu'il donna au collège de France entre 1977 et 1980.

19.1.10

BJ

(Burj Jump)

La tour la plus haute du monde, Burj Khalifa, à été le terrain d'envol pour deux BaseJumper qui se sont élancés depuis le sommet en chute libre.



La vidéo complète est à regarder par ici

Et pour les plus curieux une séquence choisi du dernier ( et mauvais) film de Harmony Korine, où des nonnes chutes accidentellement et majectueusement de leur avion.

17.1.10

BEAUTE MALEFIQUE
Rem Koolhaas




Imaginer le néant

Où il n’y a rien, rien n’est possible. Où il y a architecture, rien (d’autre) n’est possible. Qui n’éprouve pas une intense nostalgie à l’égard de ceux qui pouvaient – il y à moins de 15 ans encore – avec un simple crayon rouge, condamner – ou était-ce libérer, après tout – des quartiers entiers de désespoir urbain, changer des destinées, spéculer sérieusement sur le futur à l’aide de diagrammes totalement absurdes, conduire leur public à l’extase avec les gribouillis qu’ils laissent sur le tableau noir des salles de conférences, manipuler les hommes politiques à coup de statistiques féroces… le nœud papillon seul signe extérieur de folie.. Époque où il y avait encore des penseurs ? C'est-à-dire nostalgie pour tous ces historions qui comme des clowns – pathétiques et courageux – sautent de falaise en falaise, battant de leurs ailes inutiles mais ressentant au moins le plaisir de la spéculation pure en chute libre. Une telle nostalgie n’est peut être pas due simplement à la recherche de l’autorité perdue de la profession architecturale – il semble difficile que l’architecture à perdu de son autorité depuis leur disparition – mais plutôt à la recherche d’une autorité sans autoritarisme. Il y a une certaine ironie dans le fait, qu’en architecture, « mai 68 » s’est traduit par encore plus d’architecture ; plus de trottoirs, moins de plages, bien que de nombreuses activités souhaitables se déroulent indépendamment de l’architecture. L’acharnement des architectes – forme de myopie qui les a conduit à croire que l’architecture est non seulement le véhicule de tout ce qui est bon, mais aussi l’explication de tout ce qui est mauvais – est peut être autre chose qu’une déformation professionnelle et plutôt une réaction envers tout ce qui est le contraire de l’architecture : l’horreur instinctive du vide, la peur le néant.

Il est tragique que les urbanistes ne puissent que planifier et le architectes dessiner des architectures ultérieures. Et bien plus important que le design des cités est – et le sera plus encore dans le futur immédiat – celui de leur décomposition. Seul un procédé révolutionnaire d’effacement et d’établissement de « zones » de liberté, Nevada conceptuel où toutes les lois de l’architecture sont suspendues, permettront-ils de mettre fin aux tortures inhérentes à la vie urbaine – la frcition entre le programme et ses entraves. Si le terril de l’Histoire s’est récemment enrichi de débris dont la laideur stylistique cache le contenur réel, l’exploration et l’exploration du néant expliqueraient une tradition cachée. Toute la horde balbutiante des éléments pensants de la contre culture anglo-saxonne des années 1960 – toutes les bulles, les dômes, les mousses, les oiseux d’Archigram – (comme il serait amer d’être redécouvert au moment où l’amnésie s’empare de votre propre performance) – le courage philistin de Price. Imginer le néant c’est : Pompeï, cité construite avec un nombre absolu de murs et de toits, la grille de Manhattan, « là » un siècle avant qu’il y ait un là ; Central Park, vide qui a provoqué les falaises qui l’entourent maintenant ; Broadacre City, le Guggenheim, Hilberseimer, « Mid West » - avec ses vastes pleines d’architecture zéro – c’est le mur de Berlin. C’est à travers tout ces exemples, la révélation que ce vide, le vide de la Métropole, n’est pas vide, que chaque vide peut être utilisé pour ces programmes dont l’insertion dans le tissu existant représente un accomplissement digne de Procuste, et qui conduit à la double mutilation de l’activité et du tissu
.

Rem Koolhaas, 1985


et en bonus une séquence choisi de La jetée

16.1.10

FH

(Flying Houses)

Un post clin d'oeil à Archiact, qui nous plonge dans le fragile univers de la maison individuel, souvent objet d'un désir de longue haleine, parfois fruit du travail de toute une vie, démantelé ici physiquement par le travail de Peter Garfield